Le fait que Denethor n'est aucun amour pour Faramir et qu'il croit qu'il est bon à rien est une invention de Peter Jackson. Dans le livre, Denethor reproche à Faramir son attitude, mais son amour pour lui est assez évident, surtout après qu'il a été blessé (Tolkien dit que Denethor ne serait pas tombé dans le désespoir s'il n'y avait pas eu la culpabilité d'avoir envoyer son fils à la guerre sans bénédiction ni remerciements).
Le fait que Boromir soit le fils préféré est aussi sujet à débats. Certain disent que oui il y avait du favoritisme et d'autre disent que Denethor aimait les deux de façon égale (je peux développer si quelqu'un le demande
).
Tous les deux ils avaient plein de problèmes pourtant ça c'est vrai. En fait, durant leur scène ensemble, ils utilisent leur capacité à lire l'esprit des hommes et leur talent avec les mots pour se faire mal mutuellement, et c'est pour ça, je pense que beaucoup pense que Denethor déteste Faramir.
J'avais écrit un truc une fois sur mon ordi sur la relation entre Denethor et Faramir, donc je vais copier/coller si ça t’intéresse :
Pour commencer, histoire de dissiper quelques mythes introduit par le film:
- Denethor n’est pas un fou, ni une grosse brute bête et méchante. Il est très intelligent, très cultivé. Il a une apparence royale, il est bien plus haut (on ne parle pas de taille bien sûr) que Théoden. Il a une volonté implacable. C’est un bon intendant, efficace et talentueux, qui ferait n’importe quoi pour son pays adoré (ça en devient même un défaut).
- Denethor ne pense pas que Faramir est un bon à rien. Il semble au contraire avoir pas mal d’estime pour ses talents militaires (je peux développer). Denethor ne déteste pas Faramir, non, définitivement.
Faramir avait un an lorsque son grand père est mort et Denethor est devenu l’intendant du royaume (il a donc eu moins de temps à consacrer à son second fils qu’à son premier). Sa mère meurt lorsqu’il avait 4-5 ans. Après la mort de Finduilas, son père s’est rembruni et s’est renfermé sur lui-même.
Denethor pourtant tenait à ce que ses fils soient instruits et parfois leur enseignait lui-même. Il laissait Faramir accéder aux archives, et il le laissait s’instruire au près de qui lui plaisait, même Gandalf.
En tant que capitaine aussi, Faramir disposait d’une grande liberté d’action. On sait que Denethor, par exemple, ne lui reproche jamais de ne pas appliquer la loi qui dit qu’il doit tuer chaque individu en Ithilien qui n’est pas un serviteur de la Tour Blanche. De même, Faramir peut donner le droit à Frodon de marcher librement dans toutes les régions Gondor sous la protection du bouclier du Gondor pendant un an. Il décide aussi lui-même de renter immédiatement à Minas Tirith ou non après sa mission en Ithilien.
Faramir était assez intimidé par son père, un homme fier et d’une grande force de caractère, en plus d’être le chef suprême de la dernière nation Númenóréenne restante, et il le respectait grandement.
Il lui ressemble beaucoup et sous bien des aspects. Il a hérité de sa faculté à lire les gens et de son intelligence, et ce sont tous les deux des Númenoréens purs, fiers et à la volonté implacable. Ces similitudes cependant mettent leurs différences encore plus en évidence. Denethor a un esprit un peu provocateur et moqueur (un peu), et assez méprisant. Il est orgueilleux là où Faramir est humble. Il est très pratique, contrairement à son rêveur de fils.
Malgré leur respect mutuel, Faramir souvent déplaisait à Denethor, en particulier dans sa relation chaleureuse avec Gandalf. Le magicien et l’intendant ne s’entendait pas bien du tout. Denethor pense que Gandalf a influencé son fils dans ses idées et ça ne lui plait pas du tout.
Denethor aussi reprochait à son fils ses manières bienveillantes envers tout le monde, estimant qu’il fallait être plus dur et implacable en temps de guerre. Denethor ressent du mépris envers les faibles alors que pour Faramir c'est plutôt de la pitié.
Un autre fait qui frustrait Denethor est que bien trop souvent Faramir était trop indépendant, un « loose-cannon », et ne suivait pas la volonté de son père mais plutôt son propre chemin. Denethor pour cela estime que Boromir était plus loyal envers lui que son jeune frère.
Ils sont également en conflit idéologique. En effet ils ne partagent pas le même peut-être de vue sur beaucoup de chose. Tout d’abord pour Denethor, c’est « Le Gondor d’abord », tandis que Faramir a plus tendance à avoir une vision plus globale de la toute la TdM. Ensuite Denethor estime que les Suderons, les Orientaux, et tous les autres qui ont suivis Sauron sont des « hommes moindres », et s’il avait survécut, il leur aurait fait payer très cher leur participation à la Guerre, tandis que Faramir est beaucoup plus indulgent. Denethor estime aussi qu’il est l’intendant des descendants d’Anárion, et que les descendants d’Isildur dans le Nord n’ont aucun droit sur le trône de Gondor, selon le jugement du conseil du Gondor en TA 1944. Il n’accepte pas la revendication d’Aragorn comme légitime, contrairement à Faramir qui décidera de le nommer Roi.
Au temps du RdR, leur relation prend une tournure assez dramatique. Boromir est mort, et Denethor n’a plus que Faramir à ce point-là. Il désapprouve de la décision de son fils d’envoyer l’anneau au Mordor entre les mains d’un semi-homme sans intelligence (d’après lui).
De son point de vue, cette quête est sans espoir, et en laissant partir Frodon, Faramir vient de tous les condamnés. Sa colère et sa déception sont évidentes.
Il sait aussi, grâce au Palantír, qu’Aragorn va tenter de le supplanter, et il n’est pas sûr de la loyauté de son fils. Le soutiendra-t-il ou se rangera-t-il du côté de Gandalf ? Pour cette raison, il prend très mal le fait que Faramir lui a caché les nouvelles de Frodon sur l’héritier d’Isildur, et qu’il a gardé les yeux fixés sur Gandalf durant le récit de sa rencontre avec Frodon (cherchant s’il en avait trop dit ou pas). Pour lui, son fils l’a abandonné au moment où il avait le plus besoin de lui. Il est très frustré par sa conduite lors de cette entrevue.
Denethor admet qu’il aurait préféré que ce soit Boromir en Ithilien, car lui n'aurait jamais envoyer l'anneau en Mordor droit dans les bras de l'Ennemi (phrase que PJ a transformé afin de faire dire à Denethor qu'il aurait préféré que Faramir soit mort à la place de Boromir. C'est peut-être sous-entendus, mais ce n'est pas ce qu'il a dit en vrai). Faramir, blessé et en colère, à ce point perd patience et réplique que c’est de la faute à son père s’il (Boromir) n’y était pas (en gros il lui dit que c'est de sa faute si Boromir est mort), le blessant de manière évidente.
A ce moment là Gandalf décide de prendre la relève et de calmer l’ambiance (en fait non il se bat verbalement contre Denethor aussi, mais au moins Faramir est tranquille
). A la fin de la discussion Denethor demande son opinion stratégique à Faramir sur la garnison d’Osgiliath. L’entrevue s’achève lorsque Faramir épuisé demande la permission de se retirer.
Le lendemain, Denethor envoie Faramir à Osgiliath contre la volonté de ce-dernier, afin de renforcer la garnison d’Osgiliath, qui aura besoin d'un capitaine résolu à sa tête, pour tenter de retarder l’avancé de armées sombres sur Minas Tirith et laisser le temps au Rohirrim d’arriver (ce n'est absolument pas la charge suicidaire du film, c'est une décision tactique parfaitement raisonnable et utile. Le fait que ce soit la meilleur décision qu'il aurait pu prendre est débatable cependant. Je peux développer si quelqu'un veut). Ils ne se séparent pas en bons termes, car Denethor est toujours furieux contre Faramir. Plus tard il le regrettera amèrement, car ce fut la dernière fois qu’il parlera à son fils, qui sera grièvement blessé lors de cette mission.
L’impossibilité de se pardonner ses propres erreurs, sa culpabilité, son désespoir, son chagrin, le conduira à se suicider. Pour éviter à son fils, qu’il croit perdu (car il n’y avait encore aucun remède au souffle noir), un sort plus terrible encore entre les mains des orcs, pour éviter que leur cadavre soient souillés, il décide de brûler leur deux corps côte à côte sur un bûcher (une preuve d’amour en quelque sorte). Gandalf, Pippin et Beregond pourront sauver Faramir mais pas son père.
Oulà on ne peut plus m'arrêter moi quand je commence --'. Fallait pas me donner l'occasion de parler de mes deux personnages préférés ^^ (en français en plus!). Je pense que je vais m'arrêter là, surtout que je ne suis pas sûre que ça intéresse quelqu'un ce que je raconte.